ADISCO et REJA préoccupés par la question du chômage

ADISCO et REJA préoccupés par la question du chômage

Le Burundi fait face à une situation sans précédent entre la demande et l’offre d’emploi . Une grande tranche de jeunes diplômés tout comme ceux ayant un faible niveau de scolarisation ou non sont confrontés au chômage.

S’appuyant sur les résultats issus d’une étude réalisée en 2016 par le Consortium ADISCO et REJA, la moyenne nationale montre qu’en milieu rural, 44,8% de jeunes ont un emploi contre 55,2 % de jeunes qui n’en ont pas et en milieu urbain, 34,6% de jeunes ont un emploi contre 65,4% en chômage. Selon Eric NDAYIKENGURUTSE, coordinateur national du Réseau des Organisations des Jeunes en Action pour la Paix, la Réconciliation et le Développement (REJA), ces résultats confirment les données existantes relatives à l’ampleur du chômage des jeunes au Burundi. Les deux organisations trouvent que les plus forts taux de chômage recensés dans la Mairie de Bujumbura peuvent s’expliquer par l’exode rural tandis que les disparités observées dans d’autres régions peuvent s’expliquer par les différences au niveau des opportunités offertes notamment pour l’exercice des emplois du secteur informel. Selon la même étude, le chômage et le sous-emploi provoquent chez les jeunes des effets néfastes tels que le désespoir des jeunes et des parents, une perte de l’estime de soi, la frustration, le banditisme, la prostitution, la vulnérabilité face à des manipulations de toutes sortes, le manque de motivation… Au regard de l’ampleur du chômage des jeunes et ses conséquences , les réponses à la crise de l’emploi chez les jeunes nécessitent des actions urgentes en l’occurrence : la mise en place d’une politique forte de l’auto-emploi des jeunes ; la révision des curricula de formation pour l’adéquation formation-emploi et la mise en œuvre des réformes institutionnelles et le renforcement des structures d’appui à l’emploi. Le problème est grave, le chômage des jeunes constitue une bombe à retardement pouvant exploser à tout moment. Il faudrait la désamorcer pendant qu’il est encore temps. Une action immédiate et avec beaucoup de détermination est la condition sine qua none pour la stabilité et le développement de notre pays.

 

Célestin HAVYARIMANA

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