Burundi ,1-7 avril 2017 : Semaine mondiale dédiée à l’action pour mettre fin aux paradis fiscaux

Burundi ,1-7 avril 2017 : Semaine mondiale dédiée à l’action pour mettre fin aux paradis fiscaux

Le 3 avril 2016 est la date de parution des Panama Papers ou Document panaméens , documents qui désignent la fuite de plus de 11,5 millions de documents confidentiels issus du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, détaillant des informations sur plus de 214 000 sociétés offshore ainsi que les noms des actionnaires de ces sociétés. Parmi eux se trouvent des hommes politiques, des milliardaires, des sportifs de haut niveau ou des célébrités. Les chefs d’État ou de gouvernement de six pays — l’Arabie saoudite, l’Argentine, les Émirats arabes unis, l’Islande, le Royaume-Uni et l’Ukraine — sont directement incriminés par ces révélations, tout comme des membres de leurs gouvernements, et des proches et des associés de chefs de gouvernements de plus de 40 autres pays, tels que l’Afrique du Sud, la Chine, la Corée du Sud, le Brésil, la France, l’Inde, la Malaisie, le Mexique, le Pakistan, la Russie et la Syrie.

Le monde entier et surtout les activistes de la société civile pour la justice fiscale célèbrent cette date anniversaire pendant une semaine riche en actions de plaidoyer pour la justice fiscal allant du 1 au 7 avril 2017.

Au Burundi, avec l’appui des organisations comme l’Alliance globale pour la justice fiscale (GATJ) et le Réseau pour la justice fiscale-Afrique (TJN-A), les associations locales Initiative citoyenne pour l’environnement et le développement durable (ICED) et Ligue des droits de la personne humaine Izere Ntiwihebure ont entrepris certaines activités de plaidoyer pour mettre fin à la corruption qui engendre les paradis fiscaux.

Ainsi, avec comme devise « Ikori ryacu ,iterambere ryacu » ou « Notre impôt, notre développement » certaines activités sont réalisées comme : l’utilisation des media sociaux pour la sensibilisation du grand public sur la fuite des capitaux par les paradis fiscaux (Facebook, tweeter, whatsapp ), les hashtag utilisés sont #RekaGuhungaAmakori , #StopParadisFiscaux et #EndTaxHavens ; formuler des opinions de plaidoyer pour la justice fiscale et relayer celles des activistes à travers le monde et partager toutes les images de cette campagne .
Des débats sur les paradis fiscaux dans les différents groupes de réflexions auxquels les membres des organisations ci-haut mentionnées appartiennent sont aussi lancés.

Cette semaine sera conclue les 11 et 12 avril avec un atelier de formation rassemblant les parties prenantes multipartites ayant pour objectifs : développer les connaissances sur la fiscalité et les droits humains parmi un large éventail d’acteurs et susciter l’intérêt et l’appropriation de la campagne «Arrêter l’hémorragie » au Burundi en lançant une plate-forme nationale pour la justice fiscale.

Cette campagne « Arrêter l’hémorragie » qui coïncide avec cette semaine d’action globale quant à elle vise la réduction des flux financiers illicites en provenance d’Afrique. Selon le rapport appelé Mbeki Report , cette hémorragie financière du continent provoque la perte de plus de 50 milliards de dollars chaque année par les flux financiers illicites (FFI). Ces ressources perdues sont plus élevées que celles que l’Afrique reçoit en aides et sont des ressources qui auraient pu être utilisées pour le développement de l’Afrique. Les peuples africains sont donc appelés à prendre conscience pour se défaire des aides odieuses qui font que le continent le plus riche en sous-sol soit le plus pauvre financièrement.

Article par Appolinaire NISHIRIMBERE le 06 avril 2017

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