
Bilan de la Campagne de moralisation
Interview avec Jean Claude Karerwa Ndenzako, Porte parole du Président de la République du Burundi avec Elie Irumva journaliste à la Radio Scolaire Nderagakura, sur la campagne de moralisation
Irumva :”La Campagne de Moralisation de la Société, on continue d’en parler. Où en est-elle à l’heure actuelle ?”
Karerwa :”Je dois confesser au demeurant que je ne serais pas mathématiquement précis. Retenez tout simplement que la campagne poursuit normalement sa caravane sur une lancée et une allure franchement satisfaisantes. Ma déclaration trouve sa justification dans des avis et considérations qui nous parviennent incessamment en provenance des personnes que je peux me permettre d’appeler les consommateurs de ladite campagne. Vous me permettrez aussi de rappeler à toutes fins utiles que la Campagne de Moralisation de Société pourrait dorénavant être qualifiée de Campagne Complémentaire aux autres Campagnes déjà initiée par le Chef de l’Etat ; en l’occurrence la Campagne de Changement de Mentalités, la Tolérance Zéro contre la Corruption et les infractions connexes, l’Education et la formation Patriotique et la Stratégie Nationale de Sécurité pour n’en citer que peu parmi tant d’autres.”
Irumva :”A vous entendre monsieur le Porte-parole, vous enchainez campagne sur campagne. Qu’est-ce qui pousse le Président de la République vers tout cet acharnement ?”
Karerwa :”Tu as absolument raison. Je dois forcement avouer que la présente campagne fait suite à une série de campagnes dont certaines viennent d’être citées. Pour commencer, comprenez bien qu’un besoin crée un autre. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai évoqué l’idée d’une campagne complémentaire dans le souci de combler les lacunes identifiées à travers les campagnes précédentes. Deuxièmement et peut-être dernièrement, la détermination ou si tu veux, l’acharnement du Père de la Nation se justifie par le fait que l’Education est toujours perfectible, l’éducation a été un souci constant. La Campagne de moralisation étant en d’autres termes une campagne d’éducation, de rééducation, de vaccination, voire de désintoxication de la société burundaise victime d’une surdose de poison qui lui a été inoculé à travers la colonisation sous plusieurs voies et à travers les chapitres connexes de la colonisation tels que le néocolonialisme, la recolonisation et l’impérialisme, les efforts à consentir doivent être conséquents. Ces efforts doivent bien évidemment consister en une série d’actions musclées qui doivent fonctionner sous forme d’une dose et d’une durée de traitement adéquats.”
Irumva :” Le Chef de l’Etat a visiblement du pain sur la planche. Est-ce que vous ne craignez pas un certain retard par rapport aux échéances précédemment divulguées sur nos antennes?”
Karerwa :”Cette question me pousse à revenir sur la réponse que j’avais donnée lors de notre dernier entretien à propos de la Campagne de Moralisation de la Société. Plutôt que de s’étendre sur une période de trois ans comme prévu, il y a une grande probabilité qu’elle dure trois plombes. Il s’agit ici d’un revirement stratégique dû aux défis identifié au fur et à mesure que la campagne se poursuit d’une part et aux avis et considérations des uns et des autres d’autre part. A titre d’exemple, je peux relever le fait que certains groupes cibles sont tellement affectées qu’il leur faut plusieurs séances, sans oublier que le Président fait face à une demande graduelle à laquelle nul de s’attendait. Compte-tenu de ce qui précède, le Président de la République n’avait d’autres choix qu’opter à pérenniser cette campagne en quelques sortes.”
Irumva :”Quel est votre sentiment par rapport au bilan de la Campagne de Moralisation?”
Karerwa :”C’est un sentiment de grande satisfaction. Le bilan est à ce jour au-delà de nos attentes. La campagne a eu jusqu’ici des répercussions positives dans tous les secteurs de la vie nationale et même loin au sein de la diaspora burundaise. Les révélations, les leçons apprises, les conseils prodigués dans le cadre de cette campagne sont franchement édifiants. A entendre les Burundais qui ont déjà bénéficié de cette campagne, on sent bel et bien que les Burundais assument courageusement leur histoire, qu’ils apprennent à apprivoiser le passé, mais aussi et surtout à s’inscrire dans une logique, dans une dynamique de changement positif de mentalité susceptible de permettre aux Burundais d’être désormais des véritables Maîtres de leur Destin.”