
L’Ombudsman burundais présente son rapport annuel d’ACTIVITÉ
L’Ombudsman adresse annuellement un rapport de son activité au Président de la République, à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Ce mercredi 26 mai 2021, l’Ombudsman Burundais Edouard Nduwimana était l’invité à l’Assemblée Nationale pour présenter son rapport annuel d’activités édition 2020 .
ans sa présentation, l’Ombudsman Burundais a dit que durant l’année 2020, en matière de médiation l’Institution de l’Ombudsman a recueilli 3115 réclamants dont les dossiers de plaintes se sont chiffrés à 282 parce que plusieurs réclamants peuvent être concernés par un même conflit, et 111dossiers de l’année 2019 qui n’ont pas été clôturés. Toujours dans sa présentation l’Honorable Edouard Nduwimana Ombudsman Burundais n’a pas oublié de signaler que dans son fonctionnement, l’Institution de l’Ombudsman fait face aux défis suivant : •Elle n’est pas encore complètement décentralisée parce que son budget est insuffisant ; •La Loi qui organise cette institution émane du contexte de l’Accord d’Arusha ; elle n’est plus adaptée au contexte actuel et devrait être révisée ; et •Certains membres du Gouvernement et responsables d’autres administrations ne s’approprient pas ou acceptent difficilement les recommandations de l’institution. Il est aussi revenu sur les perspectives, qui se résument ainsi : •La loi régissant cette institution nécessite une adaptation aux circonstances du moment ; •D’autres antennes régionales et des antennes provinciales de l’institution devraient être créées ; •L’intégration régionale et internationale est prévue d’être poursuivie à travers une coopération soutenue avec les associations d’Ombudsmans et de Médiateurs œuvrant dans ce sens ; •L’intensification de la sensibilisation de la population à travers des ateliers devrait continuer pour appuyer le maintien de la paix et de la réconciliation ; •Privilégier la collaboration avec toutes les institutions de la République, dans la logique de « Reta Mvyeyi », « Gouvernement Responsable » •Poursuivre la recherche de l’autonomie fonctionnelle, dans le cadre de l’axe du renforcement des capacités. En conclusion, l’Institution de l’Ombudsman estime qu’au cours de l’année 2020, elle s’est bien acquittée de ses missions constitutionnelles et légales, compte tenu, entre autres, des textes qui la régit, des missions de médiation effectuées, du contrôle du bon fonctionnement des administrations et des descentes menées sur le terrain. Le Président de l’Assemblée Nationale l’Honorable Gelase Daniel Ndabirabe a enchaîné en se demandant où on peut situer l’institution de l’Ombudsman parmi les trois pouvoirs et à signaler que cette institution n’appartient pas ni dans l’exécutif, ni dans le législatif et encore moins dans le judiciaire. Les Députés se sont aussi intéressés à certains dossiers traités par l’institution de l’Ombudsman et ont voulu savoir ce qui advient lorsque les recommandations de l’Ombudsman ne sont pas exécutées ? A cette question l’Ombudsman Burundais a répondu en disant que dans ce cas, il recourt à ses organes hiérarchiques, qui sont la Présidence de la République et le Parlement. L’Ombudsman Burundais a dit que ses réalisations sont restées conformes aux missions dévolues à l’institution par les différents textes légaux dont elle est l’émanation, en l’occurrence la constitution de la République du Burundi et la loi N°1/04 du 24 janvier 2013 portant révision de la loi n°1/03 du 25 janvier 2010 portant organisation et fonctionnement de l’Ombudsman